Le Rapport mondial sur la qualité de l’air 2024 par AQI.IN présente une image détaillée des tendances mondiales de la pollution de l’air. Avec des données sur la qualité de l’air collectées dans plus de 5 750 villes de 140 pays, ce rapport met en évidence les régions avec les niveaux les plus élevés de l’IQS (Indice de Qualité de l’Air). Il fournit des informations sur l’impact de la pollution sur la santé publique. Ce blog décompose les principales conclusions par continent, en se concentrant sur des pays comme l’Inde, la Chine, le Bangladesh, et d’autres, tout en incorporant des données équivalentes en cigarettes pour mieux comprendre les risques pour la santé associés à la pollution de l’air.
Révéler les continents les plus pollués : Principales conclusions du Rapport mondial sur la qualité de l’air 2024

1. Asie : Le continent le plus pollué
L’Asie reste le continent avec la pire qualité de l’air au niveau mondial. En 2024, le Bangladesh, le Pakistan, et l’Inde ont affiché les niveaux d’IQS les plus élevés. Malgré les efforts mondiaux pour réduire la pollution, l’Asie souffre de graves problèmes de qualité de l’air, notamment en Asie du Sud et en Asie de l’Est. Sur 2 309 villes en Asie, seulement 2,3% respectaient la norme annuelle de PM2.5 de l’OMS de 5 µg/m³.

Bangladesh : La pire qualité de l’air
Le Bangladesh est malheureusement le pays le plus pollué du monde. Son IQS de 140 le classe dans la catégorie dangereuse. La capitale, Dhaka, est devenue l’une des villes les plus polluées au monde. En 2024, l’IQS à Dhaka était de 140, ce qui équivaut à fumer plus de 1 244 cigarettes par an en se basant sur une concentration de PM2.5 de 75 µg/m³. La pollution au Bangladesh est principalement causée par les émissions industrielles, les gaz d’échappement des véhicules, et la brûlage des résidus de cultures.
La qualité de l’air au Bangladesh continue de se détériorer en raison de l’urbanisation rapide, du manque de transports publics et de régulations environnementales insuffisantes. Il est urgent de résoudre ces problèmes, notamment en adoptant des solutions énergétiques vertes, en améliorant les systèmes de transport public, et en imposant des contrôles de pollution plus stricts.
Pakistan : Un pollueur majeur
Le Pakistan est également confronté à de graves problèmes de qualité de l’air, se classant deuxième au niveau mondial avec un IQS de 115. Peshawar et Lahore ont enregistré des niveaux d’IQS dans la catégorie médiocre, contribuant à des problèmes de santé à long terme parmi les résidents. La pollution au Pakistan est principalement causée par les émissions des véhicules, le brûlage des résidus de cultures, et les polluants industriels.
- Peshawar, avec un PM2.5 de 74 µg/m³, équivaut à fumer 1 228 cigarettes par an.
Malgré les efforts pour réduire la pollution, notamment des initiatives gouvernementales visant à réduire les émissions industrielles, la qualité de l’air au Pakistan demeure une préoccupation majeure, en particulier en hiver lorsque le smog devient un problème grave.
Inde : Un contributeur majeur à la pollution de l’air
La qualité de l’air en Inde reste une préoccupation majeure. En 2024, le pays se classe troisième au niveau mondial pour les niveaux d’IQS les plus élevés, avec un IQS moyen annuel de 111, le plaçant dans la catégorie médiocre. Des villes importantes du nord de l’Inde, comme New Delhi, Greater Noida, Noida, Ghaziabad, et Faridabad, rapportent constamment des niveaux de pollution très élevés, en particulier pendant l’hiver, en raison du brûlage des chaumes et des émissions des véhicules.
- New Delhi, la capitale, a atteint le sommet avec un IQS de 169, la plaçant dans la catégorie malsaine. La qualité de l’air de la ville en 2024 était équivalente à fumer 1 576 cigarettes par an, sur la base d’une concentration de PM2.5 de 95 µg/m³. De novembre à janvier, les mois les plus pollués, les niveaux d’IQS ont atteint la catégorie dangereuse.
- Les luttes de l’Inde contre la pollution de l’air ne se limitent pas à New Delhi. 94 des 100 villes les plus polluées du monde se trouvent en Inde.
Les émissions industrielles, la pollution véhiculaire, et le brûlage agricole sont les principaux contributeurs à la pollution de l’air en Inde. Des actions urgentes sont nécessaires pour combattre la montée des niveaux de pollution, notamment en imposant des réglementations plus strictes sur le brûlage des cultures, en améliorant les systèmes de transports publics, et en passant à des sources d’énergie plus propres.
Chine : Un combat pour un air plus pur
La Chine, classée 13ème au niveau mondial pour les niveaux les plus élevés d’IQS, a réalisé des progrès significatifs au fil des ans, mais continue de lutter contre une pollution sévère, surtout dans le nord et l’ouest. En 2024, l’IQS moyen de la Chine était de 86, avec de nombreuses villes dans le nord de la Chine présentant une qualité de l’air médiocre à modérée.
- Kashgar, une ville du Xinjiang, a enregistré le plus haut IQS de Chine en 2024, avec un IQS de 126, la plaçant dans la catégorie médiocre. Les niveaux de pollution de la ville étaient équivalents à fumer 962 cigarettes par an, en se basant sur une concentration de PM2.5 de 58 µg/m³. Les tempêtes de poussière, l’industrialisation rapide, et les émissions des véhicules influencent la qualité de l’air de Kashgar.
Malgré les initiatives de la Chine, comme la fermeture des usines polluantes et la promotion de l’énergie verte, des villes comme Kashgar continuent de connaître des niveaux de pollution élevés. Les hautes concentrations de PM2.5 dans les zones urbaines de la Chine restent un risque majeur pour la santé.
2. L’Afrique : Une préoccupation croissante
L’Afrique est le deuxième continent le plus pollué, avec des pays comme l’Égypte, le Rwanda, et le Cameroun confrontés à des niveaux élevés d’IQS. En 2024, l’IQS moyen de l’Afrique était significativement plus élevé que la moyenne mondiale, et seulement 0,0% des villes respectaient la norme de PM2.5 de l’OMS.
- L’Égypte a enregistré le plus haut IQS d’Afrique avec 92, tandis que des villes comme Abu Qir et Caire ont connu des niveaux de pollution dépassant les normes recommandées.
- Le Rwanda et le Cameroun font également face à des défis en matière de qualité de l’air, avec des villes majeures luttant contre les émissions des véhicules et la pollution industrielle. Le manque de surveillance et de régulations robustes de la qualité de l’air dans de nombreux pays africains contribue à l’aggravation de la crise de la pollution.
Les nations africaines doivent investir dans l’énergie propre, appliquer des lois environnementales plus strictes, et améliorer l’aménagement urbain pour lutter contre la pollution.

3. L’Europe : Qualité de l’air modérée
L’Europe se classe 3ème pour les niveaux d’IQS les plus élevés au niveau mondial, avec des pays comme la Bosnie-Herzégovine, la Macédoine, et le Monténégro confrontés à des défis liés à la pollution. Malgré ces luttes, l’Europe a mieux performé que les autres continents, avec 7,1% des villes respectant la norme de PM2.5 de l’OMS en 2024. Cependant, plusieurs pays continuent de connaître des niveaux élevés d’IQS, principalement en raison des émissions industrielles, des gaz d’échappement des véhicules, et de la pollution urbaine.
- La Bosnie-Herzégovine a enregistré un IQS de 70, la plaçant dans la catégorie modéré. Des villes comme Mrkonjić Grad ont signalé des niveaux de pollution de 32 µg/m, équivalant à fumer plus de 531 cigarettes par an.
- La Serbie a également contribué aux niveaux élevés d’IQS en Europe, avec des villes comme Pozarevac et Valjevo en Serbie continuant de faire face à une qualité de l’air dangereuse.
L’Europe possède encore de nombreuses zones avec un air plus propre par rapport à d’autres continents.

4. L’Amérique du Sud : Tendances mixtes
L’Amérique du Sud, classée 4ème pour les niveaux les plus élevés d’IQS au niveau mondial, continue de faire face à des problèmes de qualité de l’air, bien que légèrement mieux que l’Asie et l’Afrique. En 2024, 2,5% des villes d’Amérique du Sud respectaient la norme de PM2.5 de l’OMS.
- Le Pérou, la Colombie, et le Chili sont les pays avec les niveaux d’IQS les plus élevés, avec des villes comme Coyhaique (Chili), Bucaramanga (Colombie) et Lima (Pérou) présentant des niveaux de pollution au-dessus de la bonne qualité de l’air. Les principaux polluants de la région comprennent les émissions industrielles, les gaz des véhicules, et la déforestation.
Les pays d’Amérique du Sud doivent se concentrer sur le développement durable, la transition vers des systèmes de transport plus propres, et la mise en place de meilleures pratiques de gestion des déchets pour réduire la pollution.

5. L’Amérique du Nord : Un tableau mixte
L’Amérique du Nord se classe 5ème pour les niveaux les plus élevés d’IQS au niveau mondial, avec des pays comme le Mexique, le Guatemala et le Salvador contribuant à des niveaux de pollution plus élevés dans certaines zones. En 2024, 14,3% des villes d’Amérique du Nord respectaient la norme de PM2.5 de l’OMS.
- Le Mexique a enregistré un IQS moyen de 59, avec des villes comme Cholula de Rivadabia ayant un PM2.5 de 34 µg/m³ présentant une pollution équivalente à fumer 564 cigarettes par an.
- Les États-Unis avaient une bonne qualité de l’air, avec un IQS moyen de 32, mais des villes comme Port Isabel, Welby, Chula Vista, etc., ont des IQS modérés au-dessus de la qualité de l’air bonne.

6. L’Océanie : La moins polluée
L’Océanie a l’air le plus pur, avec 54,5% des villes respectant les normes de l’OMS. Tous les pays et villes ont maintenu une bonne qualité de l’air en dessous de 50 µg/m³ grâce à une faible densité de population et des politiques environnementales solides.

Conclusion
Le Rapport mondial sur la qualité de l’air 2024 de AQI.IN souligne la lutte mondiale continue contre la pollution de l’air, avec des pays en Asie, Afrique, et Amérique du Sud qui continuent de souffrir d’une qualité de l’air dangereuse. Des villes comme New Delhi, Dhaka, Peshawar, Kashgar, etc. et bien d’autres rappellent de manière frappante l’urgence d’agir. Les données équivalentes en cigarettes soulignent les risques graves pour la santé d’une exposition prolongée à une mauvaise qualité de l’air. Les gouvernements doivent investir dans des solutions énergétiques propres, des régulations plus strictes, et un meilleur aménagement urbain pour limiter la pollution et protéger la santé publique pour les générations futures.
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